« La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. »
Victor Hugo
(Extrait du Discours d'ouverture du congrès littéraire, 1878)

Détresse

" – Bonjour mon fils.

– Mère !

Il se jeta dans ses bras comme un enfant envahi de doutes et qui a besoin d'être rassuré. Stibnita avait senti depuis quelque temps la détresse de son fils. Son cœur souffrait de l'absence d'Amilys. Il se contractait d'angoisse en présence de Pegmobnixus. Elle le serra contre elle puis le dégagea en lui prenant les mains.

– Je sais que la situation est difficile pour toi comme pour la fée de saphir. Vos royaumes vont s'épuiser à vous éloigner, comme ils le font déjà, depuis toujours. Mais tu dois garder confiance en votre union. Elle est bien plus forte que toutes les énergies. Ses doutes sont légitimes, Lunabstrus. Mais aies foi en elle !

– Comment puis-je y croire Mère ? Je n'ai pas fait que lui mentir. Je lui ai caché qui j'étais. Amilys...

– ... est en toi ! Écoute ton cœur palpiter quand tu penses à elle. Ne te sens-tu pas plus fort, plus tenace, plus intouchable. Écoute son cœur battre avec le tien.

– Elle est ma liberté.

– Vous êtes l'Harmonie et tu dois te battre pour ce rêve ! Même si la distance vous éloigne, vous êtes unis par une grande passion. Elle reviendra.

Il ne comprenait pas toujours l'importance des mots de sa mère. Elle parlait comme les livres, les légendes et les contes pour enfant. Il trouverait cela amusant en d'autres circonstances. Elle était si différente des magiciennes qu'il connaissait, si calme, si douce. Il ne l'avait jamais vu élever la voix, ni perdre son sang-froid. Et pourtant elle aurait pu le faire face à l'injustice et la barbarie de son père. Néanmoins ses paroles avaient beaucoup d'effet sur lui. Et il sentit la présence d'Amilys couler dans ses veines. Sa mère avait raison, comme toujours. Il était plus sûr de lui depuis qu'Amilys était entrée dans sa vie.

– Donne le change à ton père et lorsque tu seras prêt, tu pourras t'opposer à lui.

– Qu'attend-il de moi ?

– Tu le sauras bien vite mais ça ne va pas te plaire. N'oublie pas ce que je viens de te dire. Tu n'es pas un magicien comme les autres, tu es important pour l'avenir de notre monde. "


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